Le Blanc de Duhart-Milon
Le millésime
Les grandes eaux pour l’année olympique ! C’est avec une pluviométrie record (1300 mm de l’hiver et la fin du printemps) que commence le millésime. Si c’est excellent pour les nappes phréatiques, cela nous entraine, pour la 5ème fois en 7 ans, dans un printemps à pression mildiou hors normes. Fort heureusement juillet et août sont secs et parfaitement tempérés, permettant aux vignes de revenir sans souffrance vers un très bon niveau de stress. À la mi-août, nous retrouvons un vignoble en bonne marche vers un nouveau millésime prometteur. Tous les espoirs sont à nouveau permis ! Profitant des réserves en eau de ses argiles et d’un été parfait, le vignoble blanc de Duhart-Milon est magnifique à la veille des vendanges. C’est là, bien avant de le sentir dans les rouges, que nous pressentons la belle intensité aromatique des raisins de 2024. Mais il ne faut pas se presser cette année… Après un essai timide le 2 septembre, nous préférons attendre le 9 septembre pour vendanger les premiers Sauvignons blancs. La maturité restant hétérogènes, nous sélectionnons selon les cépages, sols, âges et même clones ! C’est en six tris successifs que nous récolterons notre 3 hectares de Blanc de Duhart-Milon.
Situation
Château Duhart-Milon est située à Pauillac sur la rive gauche de l’estuaire de la Gironde à environ 40 km au nord de Bordeaux. Bénéficiant de l’influence de l’estuaire et d’une grande diversité de sols originaires du Massif Central et des Pyrénées, il réunit des conditions climatiques et géologiques exceptionnelles qui lui permettent de produire de très grands vins.
Terroir
Le Blanc de Duhart-Milon est issu de parcelles se situant sur les terres les plus à l’Est du domaine, du côté d’Anseillan et dans une zone où Lafite et Duhart ont tous deux des parcelles voisines produisant du rouge. Une sélection rigoureuse de clones de Sauvignon et de Sémillon nous a permis d'accorder au mieux nos cépages à nos terroirs.
Vinification
Le raisin, ramassé en cagette, est soumis à un tri méticuleux. Il est pressé à froid vers les cuves de débourbage, puis vinifié en barriques de chêne français fabriquées par notre Tonnellerie des Domaines. A la sortie des pressoirs, des jus d’une pureté aromatique que l’on n’attendait pas nous surprennent tout d’abord par leur belle vivacité. Les taux d’acide maliques élevés nous poussent à sortir des cartons un projet qui nous semblait intéressant depuis longtemps, la fermentation malo-lactique. Celle-ci réalisée sur nos barriques neuves de sémillon rétablissent l’équilibre et souligne agréablement les notes florales du millésime. Nos vins sont ensuite élevés dans ces mêmes fûts sur lies totales, pendant environ 8 mois. Ce temps offre au Duhart blanc sa garde sans perdre de sa fraîcheur.
Dégustation
La robe est pale, brillante, d’un joli vert aux reflets mordorés.
Le nez exhale les fleurs blanches, et l’acacia, la verveine ou le tilleul, laissant pourtant la part belle à des notes de pêches blanches. Des notes de noisette grillée, mêlées d’abricot et de brioche portent élégamment le bouquet.
En bouche, l’attaque d’une grande vivacité, jamais excessive, se déploie immédiatement, portée par une grande sucrosité et débouchant sur une finale sapide. C’est un équilibre qu’on n’attend pas à Bordeaux et qui rappelle étonnamment la champagne. La finale est longue avec en rétro olfaction des notes plus exotiques qu’au nez ainsi qu’une touche légèrement muscatée.>
Teneur en alcool
12,5
Cépages
Sémillon
: 62 %
Sauvignon blanc
: 35 %
Sauvignon gris
: 3 %
